Alors que nous célébrons la Décennie internationale des langues autochtones, une table ronde s’est récemment tenue autour de la traduction en langues autochtones dans le contexte du changement climatique. L’objectif était d’attirer l’attention du monde sur la disparition préoccupante des langues autochtones et l’urgence qu’il y a à les préserver, les revitaliser et les célébrer. L’enregistrement de cet événement est désormais disponible.
Le 25 novembre 2023, le Comité permanent Langues autochtones de la FIT a organisé un webinaire intitulé « Le rôle de la traduction en langues autochtones dans le contexte du changement climatique : surmonter le déplacement, la perte de territoire, de langue et de culture. »
La disparition des langues autochtones a pour corollaire une perte de la diversité culturelle et des savoirs séculaires qu’elles renferment. Pourtant, ceux-ci pourraient apporter une réponse aux problèmes auxquels le monde est actuellement confronté s’agissant de la destruction du climat et du déclin de la biodiversité. Une grande partie des connaissances historiques sur la planète sont héritées des populations autochtones, d’où l’importance de la traduction, de l’interprétation et de la terminologie afin de préserver l’accès à ce savoir essentiel.
Moins de 2 % des langues autochtones ont une véritable présence en ligne. Autrement dit, des millions de personnes qui s’expriment ou signent en langues autochtones sont exclues de certains domaines de la société. Dans ce contexte, le développement volontaire d’un paysage numérique véritablement multilingue est une nécessité.
Les ODD font partie de la solution puisqu’ils mettent l’importance de l’humain au premier plan pour l’avenir de la planète.
Les actions de développement durable et la lutte contre les changements climatiques visent non pas tant à sauver la planète, mais l’humanité, ce qui englobe nos territoires, nos langues et nos cultures.
Nous remercions nos panélistes : Wayne Jackson, Marilyn Shirt, Ksenia Dubrovskikh, Olga Latysheva et Sibusiso Biyela ainsi que les interprètes en langues autochtones Maya Lyutyanskaya et Tina Wellman sans qui cet événement n’aurait été possible.